mercredi 29 octobre 2008

Zombie

Week end en demi teinte, entre grandes respirations joviales et apnée inévitable. Je n'aime pas faire dans le détail, alors j'irai au plus simple et par la même, au plus important. Si vous n'avez jamais vu un Romero l'évènement un peu insensé auquel j'ai participé n'aura pas beaucoup de sens pour vous, mais pour les autres imaginez: une place lyonnaise et son vieux quartier envahis par des hordes de zombies avides de cervelle fraiche, se disputant des membres sectionnés, se jetant sur des proies hurlantes chacun grognant à qui mieux mieux, le leitmotiv principal étant les mots: "viande!!" et "cerveau!!" Bien sûr rien de réel là dedans, juste des personnes extrêmement motivées et organisées, de très bons maquilleurs bénévoles, des accessoires et une très bonne ambiance générale. Curieusement je m'accroche à cette expérience là, dans l'espoir vain d'occulter le reste de ces 48 heures émaillées de doute et d'incompréhension. Il y a quelques années dans un moment de colère une amie m'avait dit: "...mais toi de toute façon tu as besoin de faire dans le social pour te sentir exister, il faut toujours que tu prennes quelqu'un sous ton aile!" Et parfois je me demande si elle se trompait...
Mon dilemme est le suivant: à quel moment une amitié saine bascule vers l'assistanat pur et simple?

mercredi 22 octobre 2008

...with my sister standing by...

Environ 17 ans dans la même chambre, espace vital partagé, limité. Mon bordélisme, mes chialeries, son autoritarisme, ses révisions tardives et la lumière de la lampe dans mes yeux.
Deux caractères antinomiques s'accommodant tant bien que mal...
Et puis j'ai 19 ans, la pièce est mienne, son lit à peine démonté je pousse les meubles, je crée mon antre, j'exulte, n'ayons pas peur des mots. Depuis nos deux mondes se sont fermés et ne se rencontrent plus, ne se comprennent pas. Six ans ont passé et elle pense toujours me connaitre à 100%, s'invite dans mes quartiers sans frapper, met son nez partout, faisant passer ses incursions dérangeantes pour un droit de propriété inaliénable. Il lui faudrait se rendre à l'évidence, je ne suis plus la gamine aux cheveux frisés hirsutes qui pleurait à la moindre contrariété et semait le chaos sur son passage tout comme elle n'est plus le bulldozer tyrannique qui ne pouvait jamais s'arrêter de parler.
Mais il lui faudrait comprendre vite sous peine de voir le fossé se creuser tant et si bien que toute communication deviendra impossible...

mardi 21 octobre 2008

Une fille qui a des couilles!

Je n'aime pas que l'on me définisse, que l'on m'évalue en un regard capable ou non de telle ou telle chose car c'est à moi seule d'en juger. C'est ce qui m'amène parfois à accepter ce que d'autres filles moins téméraires refusent. C'est parce que je n'ai pas voulu être la jouvencelle qui garde les sacs et observe de loin, que je me suis retrouvée la tête en bas dans un manège de cinglé avec une rangée d'amis mâles débordant de testostérone rugissant "plus vite!!!!" pendant que je me livrais à une imitation parfaite du cri suraigu de Ruby Rod dans le cinquième élément. Le problème c'est de savoir s'arrêter au bon moment...
Non contente d'avoir survécu au "Vortex" j'ai retenté l'expérience centrifuge une heure plus tard l'estomac lesté d'un churros ou deux, erreur fatale dont je tairai l'inévitable conséquence!
Comme quoi, il ne faut pas confondre une paire de corones et un simple besoin d'adrénaline...

dimanche 12 octobre 2008

These bonds are schackle free

Des yeux bleus immenses qui me fixent, me scrutent intensément comme pour me dénoncer. Elle est ma famille mais me reste étrangère, pire encore cette créature me paralyse. Elle est ma nièce, mon sang mais je n'éprouve rien. Deux mois qu'elle est sur terre mais la distance perverse se creuse, ses cris me percent les tympans, son odeur m'insupporte, je ne sais rien exprimer d'autre que du vide à son encontre...