mercredi 18 mars 2009

Toi+moi = NOUS

Syl encore, m'apparait métamorphosé en hydre bicéphale, à présent le voir seul tient de l'impossible. Adieu les soirées dvd entre dudes, mc do en take away, adieu les phacochères avachis sur son canapé crème. La fusion en "nous" fout tout en l'air et nous colle le statut de cliché vivant.
En sociologue acerbe j'explore le nouvel habitat de la créature "nous". Lit deux places à demi défait/refait témoignant au choix d'un réveil tardif précipité ou d'un coït matinal (également précipité.) A la cuisine se mêlent les guiness vides de monsieur et le livre de cuisine de Mademoiselle. A la fenêtre les boxers voisinent avec les strings sur l'étendage, exposés au regard des passants. Au milieu de ce mélange trône le chat de l'ex célibataire, bête à poils tricolore qui cherche sa place entre deux bibelots. A dire vrai je ne sais pas vraiment chez qui je suis, si la demoiselle siège ici en invitée longue durée ou en locataire cdi. Le couple, le "nous" en soi c'est bien tant que ça ne nuit pas à l'individualité, et il semble que dans le cas de ces deux là cette notion ne soit plus qu'un lointain souvenir. Une question s'impose soudain à moi: comment vivre ainsi constamment collés sans venir à manquer cruellement d'espace et d'oxygène et à plus long terme, de personnalité?

lundi 16 mars 2009

Everybody's changing

On est là ou pas, extrême peut-être, peu importe, le "on-off" ne fonctionne pas chez moi...
Syl s'imagine,..., m'imagine immuable. Des mois d'ellipse, de silences, de gestes sans écho ni retour vers moi, mais je devrais malgré tout reprendre ma place de confidente quand il l'a décidé. Désolée mais ça ne marche pas comme ça, il arrive un moment où je me lasse de ces demi-mesures.
Il te faudra désormais t'habituer à mon répondeur, à ce que tes états d'âme tombent dans l'oreille d'une sourde. Sans remords, je disposerai de ce que tu proposes...

dimanche 1 mars 2009

Raudive through the snow

Un pas après l'autre, chaussures fendues sur tapis glacé, je m'éloigne de ce son qui me porte, qui résonne encore de loin en loin dans la rue. Encore une fois j'y suis entrée, je l'ai trouvé ce monde, cette sensation qui me dépasse, quand la pulsation se déplace et se loge dans mon ventre, s'insinue entre mes tempes quand les basses grimpent jusqu'à l'intolérable. Sur les visages le même plaisir se lit, l'onde traverse les corps, les investit, même immobiles. On ne peut le comprendre sans le vivre ce n'est qu'un bruit confus voire insupportable quand on le subit sans chercher à vraiment le ressentir. Cet instant m'aura suffi, je le garde jalousement sous mon manteau, sous mon chapeau, et disparais derrière le rideau neigeux....