samedi 6 décembre 2008

Jacqueline

Hier soir ma chaise a craqué, je me suis retrouvée à ça du cul par terre, oui, à ça parce que la chute n'était pas pour tout de suite mais ça je l'ignorais encore...

10h30, ce matin, on toque à la porte de ma chambre, c'en est fini du sommeil bienheureux, soudain voila que l'on crève mon oreiller; elle est partie doucement à 1h du mat, ma marraine à confiture, à compos florales séchées, à la main verte, à l'affection indéfectible, elle est partie rejoindre son bien aimé de toujours.
On est jamais assez bien préparé, on a beau savoir, s'y attendre, le choc reste le même, c'est un courant d'air froid qui vous surprend, un vide dont on ne sait quoi faire. Et Paris qui s'amorce la semaine prochaine, la route interminable, les salons surchauffés et les silences chagrins.

Je voulais m'évader, il aurait suffit d'un train, quelques lumières lyonnaises, mais je n'ai pas quitté le quai. Mon billet composté dans la poche, je m'en retourne d'où je viens, je vais chercher ailleurs la paix et le réconfort que tu ne sais plus donner, je te laisse savourer l'ivresse de ta propre complainte. Je suis un spécimen voué à disparaitre, inadapté à cette ère d'amitié consommable qui prend sans jamais plus rendre. Puisqu'on ne peut rien demander alors je ne donnerai plus...